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Elections en RDC: le cobalt, raison des "pressions extérieures", selon Kinshasa

Le gouvernement congolais a dénoncé mercredi "une avalanche de pressions extérieures sur son processus électoral" dictées selon lui par la "convoitise" que suscite à l'étranger les "immenses ressources naturelles stratégiques" de la République démocratique du Congo.

"Après le caoutchouc, le cuivre et le coltan, respectivement, ce sont nos réserves en cobalt qui nous valent ces intrusions malveillantes", a déclaré lors d'une conférence de presse le porte-parole du gouvernement Lambert Mende.

Le ministre de la Communication a salué le calendrier publié dimanche par la commission électorale, qui prévoit plusieurs élections le 23 décembre 2018, dont le scrutin présidentiel.

Les Nations unies, les États-Unis et la France ont pris note de ce calendrier rejeté par l'opposition et des secteurs de la société civile, qui demandent le départ du président Joseph Kabila dès le 31 décembre 2017.

A ce titre, le gouvernement congolais "prend acte du communiqué plein de bon sens publié par le Département d’État" américain invitant "toutes les parties prenantes ainsi que le peuple congolais tout entier à l'union sacrée en vue de faire aboutir ce processus politique", a indiqué M. Mende.

Dans ce communiqué, les États-Unis ont aussi demandé au président Kabila "de respecter la Constitution de la RDC (...), de ne pas chercher à exercer un troisième mandat et de quitter le pouvoir après les élections".

Washington demande également à Kinshasa "le respect du droit de réunion et d'association pacifiques", alors que les manifestations sont durement réprimées.

"Le communiqué (du département d’État) n'a jamais dit que l'on peut manifester en violation de la loi", a indiqué M. Mende en réponse à une question, ajoutant que l'autorisation de manifester dépendait des autorités locales.

De son côté, la mission des Nations unies au Congo (Monusco) a rappelé mercredi qu'elle "regrettait que les élections soient encore reportées", tout en offrant son assistance "pour organiser les élections comme prévu dans le calendrier rendu public le 5 novembre 2017".

Au pouvoir depuis l'assassinat de son père en 2001, élu en 2006, réélu en 2011 pour cinq ans, le président Kabila ne peut pas solliciter de troisième mandat selon la Constitution qui prévoit aussi qu'"à la fin de son mandat, le président de la République reste en fonction jusqu'à l'installation effective du nouveau président élu".

Son actuel mandat a pris fin le 20 décembre 2016. Un accord pouvoir-opposition du 31 décembre 2016 prévoyait des élections au plus tard en décembre 2017.

Source : www.lappelafricain.com 
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