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RDC/ calendrier électoral : la Communauté internationale veille au grain

Un nouveau calendrier électoral qui prévoit des élections présidentielles, législatives et provinciales, en République démocratique du Congo (RDC) en décembre 2018, a été comme on le sait, annoncé le 5 novembre 2017 par la CENI.

La Commission électorale qui s’était déjà engagée à organiser des élections fin 2017 tente de rassurer notamment les partenaires occidentaux avec l'annonce dudit calendrier.

Afin de justifier sa décision de n’organiser le prochain scrutin présidentiel qu’en 2018, la CENI par le biais de son président Corneille Nangaa, a mis en exergue entre autres, la situation sécuritaire, les enjeux logistiques, comme l’acheminement du matériel électoral, ainsi que la difficulté d’enregistrer près de 45 millions d’électeurs dans le contexte actuel. 

A l’image de la classe politique congolaise, la communauté internationale n’a pas tardé à réagir à la publication de ce nouveau calendrier.

« (…) la publication d’un calendrier électoral – longtemps attendu – établit un échéancier clair pour une transition du pouvoir », a réagi l’ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Nikki Haley, tout en prévenant que « de nouveaux retards et tentatives de garder le pouvoir ne feront qu’isoler les dirigeants et le gouvernement de RDC ».

Il sied de rappeler que l’émissaire du Président américain, Donald Trump, avait, lors de sa visite en RDC, il y a plus de dix jours, martelé que les élections doivent être organisées en 2018 sinon la RDC ne doit pas compter sur le soutien des États-Unis et de la communauté internationale. Cette mise en garde a produit ses effets parce que la CENI évoquait avant cette visite, des élections entre mars et avril 2019.

Les autorités françaises ont, pour leur part, évoqué « une équipe coordonnée d’experts pour appuyer la préparation des élections ». Quant à la Belgique, ancienne puissance coloniale, elle serait partagée au sommet entre le Premier ministre, Charles Michel et le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders qui, dit-on, n’émettent pas sur une même longueur d’onde, concernant la crise congolaise. L’OIF et le Canada ont « pris acte » de la publication du calendrier électoral.

Dans un communiqué, le Porte parole de la Haute Représentation de l’Union Européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la sécurité a affirmé que l’annonce du calendrier électoral ouvre le cycle des élections en RDC qui doit mener à une transition démocratique. Le communiqué indique que les autorités et institutions chargées de leur organisation sont désormais responsables de la mise en œuvre effective de ce calendrier à travers un processus légitime et consensuel impliquant tous les acteurs politiques et civils.

Pour sa part, le Conseil de sécurité de l’ONU a mis en garde tous ceux qui entraveraient le processus électoral en RDC.

Au cours de la conférence de presse hebdomadaire, le Porte parole intérimaire de la mission onusienne en RDC, Florence Marchal, a regretté le nouveau report des élections, non sans réaffirmer le mandat de la MONUSCO tel que repris dans la résolution 2348 du Conseil de sécurité de l’ONU, à savoir la protection des civils, le soutien à la mise en œuvre de l’Accord du 31 décembre 2016 ainsi que l’appui technique et logistique à la CENI.

De son côté, le Président de la Commission de l’Union Africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, relève dans un communiqué « le devoir et l’obligation qui incombent aux institutions de la RDC et acteurs concernés, y compris les partis politiques, la société civile et les dirigeants religieux, d’œuvrer résolument ensemble  pour que le nouveau calendrier publié par la CENI soit scrupuleusement respecté ».

Moussa Faki Mahamat souligne également «la nécessité de tout faire pour que les scrutins prévus soient organisés dans les conditions requises de transparence, de crédibilité et de régularité», conformément aux instruments pertinents de l’Union africaine, y compris la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance.

 

Le président de la commission de l’UA exhorte tous les acteurs politiques congolais à « faire preuve d’esprit de responsabilité et de s’abstenir de tout propos ou acte de nature à générer des tensions ».

 

Il rappelle l’importance que revêt la prise urgente des mesures de nature à rétablir la confiance entre les acteurs en présence et à décrisper l’atmosphère politique, dans l’esprit de l’Accord politique du 31 décembre 2016.

 

Il se dit «satisfait» de la publication du calendrier électoral pour les scrutins jumelés présidentiels, législatifs et provinciaux, prévus pour le 23 décembre 2018.

 

Dans ce document, Moussa Faki Mahamat rappelle que l’Union africaine a constamment appelé à la publication rapide d’un calendrier électoral crédible et aussi consensuel que possible, en application de l’Accord politique du 31 décembre 2016.

Source : www.lappelafricain.com 
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