De la mère à la maman, point de grande différence ! Du pareil au même ou presque, sinon un simple problème des mots et du choix ! Et pourtant à vouloir sonder le fonds des mots, on relève une infime différence qui tient de l’usage. Une maman, c’est la femme qui vous élève et avec laquelle familiariser. Elle est souvent la mère biologique mais quelquefois une femme d’adoption. De toutes les façons - et quand il s’agirait de deux personnes distinctes-démêler la mère de la maman est une opération très délicate.
L’autre jour, ouvrant sur un choix cornélien, Joseph Kabila proposait au peuple de choisir entre la démocratie et le développement. Là aussi, les deux semblent indissociables tant on ne connaît de développés véritablement que seuls les pays qui ont expérimenté une démocratie vraie. Ils s’inscrivent l’un à la suite de l’autre comme un couple de deux synonymes… tant et si bien qu’on est tenté d’établir, autant la mère est sauf exception la maman, ainsi la démocratie égale ou appelle le développement.
Seulement, le Président lui, a un sens d’humour très poussé, il a épilogué sur une autre association des concepts ou même deux : les Congolais et les Zaïrois et par voie d’extension le Congo et le Zaïre. Transformer les Zaïrois en Congolais, un projet sans succès ni lendemain, ainsi qu’il le confessait.
A sa place, je suis en droit, de demander comment ce parcours - s’il avait lieu un jour- est un progrès. De toute évidence, non, car le Zaïrois vivait, se recréait et se cultivait de la meilleure façon que le Congolais de ce jour.
Mais quelque heurtés que soit souvent les sens de ces couples des mots, la vérité veut que le Congo désigne tout aussi le Zaïre, cette mère-patrie de tous sauf ceux qui, avec une collection des passeports, sont écartelés entre plusieurs nations. Zaïre et Congo, Congo et Zaïre vous défie de choisir l’un ou l’autre et d’apprécier à la fin si vous avez fait un progrès.