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Banques de développement: Remédier au déficit de financement des infrastructures

Soutenu par la Province du Gauteng (Afrique du Sud), l’événement impliquait également une dizaine banques ou institutions financières de développement, allant d’Afreximbank et Africa 50 (des créations de la BAD) à la banque de développement de l’Afrique de l’Est et australe (Trade & Development Bank) ou la Banque islamique de développement. Avec un objectif commun : ne pas être un forum où l’on parle (ce qu’il ne sera pas du tout parvenu à éviter…), et être avant tout une plateforme pour agir.

 

Banques commerciales et fonds d’investissements peu présents

 

Il y a en effet urgence : la Banque africaine développement estime ledéficit de financement dans le domaine des infrastructures en Afrique entre 68 et 108 milliards de dollars par an. Malgré le caractère crucial de ces projets et les alertes régulières, les financements ont même eu tendance à baisser ces dernières années, passant de 75 à 80 milliards par an entre 2012 et 2015 à 62,5 milliards de dollars en 2016.>>> À LIRE : Le G20 pointe un déficit d’investissement dans les infrastructures africainesDu coup, à Johannesburg, du 7 au 9 novembre, 60 projets d’infrastructures (représentant un plus de 40 milliards de dollars) étaient présentés au cours de sessions fermées réunissant promoteurs et financiers. Environ 300, beaucoup moins avancés, étaient également mis en avant sous forme de visuels diffusés sur des écrans. Le forum a également été jalonné de signatures de projets (partenariat avec Masen pour le plan Desert to Power, accord-cadrepour le pont Kinshasa-Brazzaville, etc).« Ce qui est regrettable, c’est que ni les banques commerciales ou fonds de pension, ni les fonds d’investissement n’étaient très présents », jugeait à la sortie de l’une de ces sessions le promoteur d’un projet qui se plaignait également qu’on ait mis face à lui des concurrents davantage que des partenaires potentiels… Les banques commerciales sont assises sur énormément d’argent, dont une faible partie va au financement des infrastructures. Dans la même veine, les gestionnaires mondiaux se faisaient rares dans les couloirs du forum, alors que, comme l’a rappelé Akinwumi Adesina, « 1% des actifs sous gestion à travers le monde suffirait pour combler le déficit” de financement des infrastructures ».

 

Délais accélérés

 

Les institutions financières de développement derrière l’événement de Johannesburg – et malgré l’absence de certaines d’entre elles comme la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) ou la Banque mondiale – ont toutefois fait avancer plusieurs points : elles ont notamment rappelé avoir signé entre elles des accords de partage de risques. Un élément qui permettra d’accélérer l’étude des projets, alors que la lenteur de traitement est reproche régulièrement adressé à ces mêmes institutions.« Nous sommes bons pour abaisser le risque mais terriblement lents », a d’ailleurs reconnu Admassu Tadesse, PDG de Trade & Development Bank, la banque régionale de la Comesa (ex PTA Bank). Au Togo, c’est l’une des raisons qui a poussé l’État à monter un financement de 100 millions d’euros auprès d’un groupe bancaire privé pour le projet de centrale de Kékéli (avec la BOAD, tout de même), plutôt que d’aller voir les traditionnelles institutions financières de développement.Sur le plan de la vitesse d’exécution, le Africa Investment Forum ne devrait pas radicalement changer la donne, dans un continent qui doit à la fois œuvrer à une meilleure structuration des projets par les États mais aussi à augmenter la disponibilité des financements. Mais, pour citer Alain Ebobissé, dirigeant d’Africa 50, « le forum permet de focaliser les différentes parties, notamment les gouvernements et les financiers, sur certains projets, pour les faire enfin avancer ».

Source : www.lappelafricain.com 
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