Dans le cadre de l’amélioration de la qualité des soins maternels en République Démocratique du Congo (RDC), le Programme National d’Approvisionnement en Médicaments (PNAM), en collaboration avec le Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens (CNOP), a organisé un atelier de formation à l’intention des pharmaciens œuvrant dans les établissements de santé. Cette activité, appuyée par PATH à travers le projet AMPLI-PPHI (Accelerating Measurable Progress and Leveraging Investment for Post-Partum Hemorrhage Impact), s’est tenue à Kinshasa, dans la commune de la Nsele, du 10 au 13 juillet 2025.
Cet atelier visait principalement à renforcer les compétences des pharmaciens hospitaliers dans la gestion des médicaments destinés à la prévention et au traitement de l’hémorragie du post-partum (HPP), principale cause de mortalité maternelle dans le monde, particulièrement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Dans son mot de circonstance, le Dr Philippe Mukumbayi, représentant de PATH, a souligné le caractère multidisciplinaire de la lutte contre l’HPP, insistant sur la responsabilité des pharmaciens dans l’accès aux médicaments de qualité au sein de leurs institutions.
De son côté, le Dr Junior Disashi, représentant du président du CNOP, a rappelé que le renforcement des capacités des pharmaciens est au cœur des missions de l’Ordre. Il a réaffirmé l’engagement du CNOP à accompagner ses membres dans leur rôle crucial de garants de la sécurité et de la qualité des médicaments, contribuant ainsi à sauver des vies.
Un programme de formation complet
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Les participants ont été formés sur plusieurs thématiques clés :
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Les fondements cliniques de la prise en charge de l’HPP,
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La qualité et la disponibilité des médicaments essentiels tels que le misoprostol, la carbétocine thermostable (CTS) et l’acide tranexamique,
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Les principes de l’approvisionnement basé sur la valeur,
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La gestion hospitalière des médicaments essentiels, avec un focus particulier sur ceux utilisés dans le traitement de l’HPP.
Résultats et recommandations clés
Au total, 17 pharmaciens hospitaliers provenant de Kinshasa et du Kongo Central ont vu leurs compétences renforcées en matière de logistique pharmaceutique, de qualité, de dispensation, et de bon usage des médicaments liés à l’HPP.
Les recommandations formulées à l’issue de l’atelier incluent :
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L’intégration de la CTS dans le mécanisme d’approvisionnement de la Couverture Santé Universelle.
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La sensibilisation des prescripteurs et décideurs sur l’usage rationnel et les protocoles de traitement de l’HPP,
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Un plaidoyer du CNOP auprès de l’IGS et de l’ACOREP pour encadrer la distribution des médicaments douteux, notamment certaines spécialités d’ocytocine mal conservées, pour lesquelles les cliniciens rapportent une inefficacité préoccupante.
Conclusion et perspectives
L’atelier a jeté les bases d’une meilleure sécurisation de l’accès aux médicaments essentiels pour l’HPP, par un renforcement ciblé des capacités des pharmaciens hospitaliers. Ces professionnels de santé, garants de la qualité, de la disponibilité et de l’usage rationnel des médicaments, sont appelés à jouer un rôle accru dans la lutte contre la mortalité maternelle en RDC.
Le ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention, à travers le PNAM, réaffirme son engagement à soutenir ces efforts en collaboration avec les partenaires techniques et financiers, avec pour ambition d’étendre cette formation à d’autres pharmaciens hospitaliers à travers le pays.
Les participants ont été appelés à devenir de véritables ambassadeurs de la bonne gestion pharmaceutique au sein de leurs institutions respectives.