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Données Epidémiologiques du VIH/SIDA en R.D. Congo

Le système de séro-surveillance sentinelle chez les femmes enceintes en CPN, réactivé depuis 2003, situe la séroprévalence nationale à 4%. Les données de PTME à Kinshasa situent la séroprévalence à près de 2% en 2007. Une publication récente indique que la prévalence du VIH était de 1,9% chez 5,016 femmes enceintes testées dans le cadre de la PTME entre 2002 et 2004 dans un hôpital rural du nord-est du pays. Enfin, l’EDS de 2007 situait la prévalence dans la population générale à 1,3%. Dans son dernier rapport sur la situation du VIH/sida dans le monde paru en juillet 2008, ONUSIDA accrédite les données de l’EDS en situant la séroprévalence nationale dans une fourchette de 1,2 à 1,5%. La séroprévalence nationale de la RDC est donc une des plus faibles de la région.

 

Avec 1,6% de VIH chez les femmes contre 0,9% chez les hommes, les résultats de l’EDS ont montré que les femmes sont sensiblement plus affectées par l’épidémie que les hommes, comme c’est le cas dans d’autres pays d’Afrique sub-saharienne. L’enquête a également révélé que les populations rurales étaient moins touchées par le VIH que les populations urbaines ; la différence est significative chez les femmes, avec 1,0% contre 2,4%.

 

L’épidémie de VIH est mixte, c’est-à-dire qu’elle combine une composante généralisée, bien qu’à un niveau modique, avec une composante caractérisée par des prévalences élevées dans certains groupes de population, en particulier les prostituées, avec 16,9% en 2004, les militaires (hommes 3,8% ; femmes 7,5% en 2008), les camionneurs (3,3% en 2004) et les miniers (2,4% en 2004). Il pourrait y avoir encore de nombreux autres groupes à risque dans le pays, identifiés comme tels sur base d’études fragmentaires ou d’informations anecdotiques concernant leur comportement. En l’absence de données supplémentaires il est malheureusement impossible de trancher.

 

L’épidémie de VIH donne également une impression de stabilité, voire de décroissance, malgré la période de troubles qu’a connus la RDC entre 1996 et 2003. Les données dont cette analyse de situation a pu disposer témoignent de l’absence de progression de l’épidémie dans le pays, malgré les troubles qui ont affecté et affectent encore l’Est du pays. A Kinshasa, on voit clairement une régression de la séroprévalence : 5,9% en 1985 contre 1,9% pour les données de PTME dans 21 maternités entre 2003 et 2007. A Lubumbashi, on observe une augmentation de la séroprévalence de 3.9% en 1990 à 8.6% en 1999, mais après cette date, les chiffres tendent à diminuer. Le dernier résultat est de 5.4% en 2006. Pour le reste du pays, il faut signaler qu’il existe des variations de prévalence d’une province à l’autre, ainsi que d’une année à l’autre dans une même province, sans toutefois qu’aucune tendance ne se dessine clairement.

Source : www.pnmls.cd 
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