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Ebola : Où en est-on avec la recherche sur le traitement ?

La fièvre Ebola est de retour en RDC, premier pays à avoir été frappé par cette épidémie en 1976. En Afrique de l’Ouest, le virus a déjà fait plus de 1 000 morts depuis janvier. Après l’annonce officielle de l’apparition du virus Ebola dans le secteur de Djera, en territoire de Boende dans la province de l’Equateur, le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) se mobilise pour contenir cette épidémie.

Invité lundi 25 août 2014 à la réunion de la Troïka stratégique, le ministre de la Santé publique, Félix Kabange Numbi Mukwampa, a fourni des explications nécessaires et présenté la stratégie qu’entend mettre en œuvre son ministère pour répondre à l’appel du gouvernement.

Pour l’instant et en vue de faire face à l’urgence de santé publique qui s’est déclarée dans la province de l’Equateur, le ministre de la Santé publique a présenté à la Troïka stratégique un Plan de contingence du virus. A cet effet, les membres de la Troïka stratégique ont adopté ce plan, assorti d’un budget pour lequel le ministre délégué aux Finances et le gouverneur de la Banque centrale du Congo ont été chargés de libérer en vue des actions immédiates prévues par le ministère de la Santé publique.

Invité sur RFI, le ministre Félix Kabange Numbi a précisé que la souche d’Ebola qui sévit à Djera n’a pas été importée d’Afrique de l’Ouest. Selon les données d’enquête recueillies sur place, le virus est parti, selon lui, de la femme d'un chasseur de viande de brousse décédée le 11 août après que le mari fut parti chasser du singe…

La présence du virus Ebola ayant été confirmée dans la province de l’Equateur, il faut maintenant identifier la souche de la maladie : zaïroise très virulente ou soudanaise. Les résultats sont attendus d'un laboratoire à Franceville, au Gabon, d’ici quelques jours. En attendant, le plan de contingence a été activé pour parer au plus pressé.

Ebola: un test confirme l'intérêt du ZMapp expérimental

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Le ZMapp a été administré à titre compassionnel à plusieurs personnes infectées par le virus Ebola.

L'intérêt du médicament expérimental ZMapp, administré à titre compassionnel à plusieurs personnes infectées par le virus Ebola cette année, est confirmé par un essai pré-clinique sur des singes qu'il a tous sauvés, même à un stade avancé de la maladie.

L'injection de trois doses du médicament a permis la survie des 18 singes macaques rhésus traités, même lorsque le traitement a été initié cinq jours après l'infection, selon cette expérience publiée vendredi dans la revue scientifique Nature.

Cette publication intervient alors que le bilan de l'épidémie d'Ebola continue de progresser de "manière accélérée" en Afrique de l'Ouest, avec plus de 1.500 morts, selon l'OMS, qui redoute que le nombre de cas grimpe jusqu'à 20.000 avant que l'épidémie décline. Lors de tests précédents, qui ont permis d'améliorer deux versions précédentes de ce cocktail médicamenteux produit à partir de plants de tabac, le traitement était initié beaucoup plus tôt après l'infection.

Le ZMapp a permis de faire disparaître les symptômes marquant la gravité de la maladie tels d'abondants saignements des muqueuses, des éruptions cutanées, ainsi qu'une élévation des enzymes hépatiques dans le sang. 21 jours après l'infection, le virus était devenu indétectable chez les animaux guéris.

Les trois singes "contrôlés", infectés mais non traités, sont morts dans les huit jours. Pour ce test préclinique, les 21 animaux ont été contaminés avec une souche du virus Ebola qui avait sévi en 1995 à Kikwit en République démocratique du Congo (RDC, ancien Zaïre). C'est d'ailleurs dans ce pays que la fièvre d'Ebola a été pour la première fois identifiée en 1976.

La souche virale de Guinée, identifiée en France et à l'origine de l'épidémie actuelle en Afrique de l'Ouest qui touche essentiellement trois pays (Guinée, Sierra Leone et Liberia), n'était pas disponible lors du lancement de l'expérience. Néanmoins, le ZMapp s'est montré apte à bloquer la multiplication de cette souche provenant de Guinée lors de tests en laboratoire, précisent les chercheurs.

Le développement de ZMapp est le fruit d'une collaboration entre Mapp Biopharmaceutical et sa filiale LeafBio, toutes deux basées à San Diego (Californie), de Defyrus Inc., un laboratoire canadien de Toronto, ainsi que des gouvernements américain et canadien. Le ZMapp doit encore faire l'objet d'essais cliniques pour évaluer son innocuité et son efficacité.

Son administration en urgence à sept malades au moins, dont deux n'ont pas survécu, ne permet pas de juger de son efficacité réelle, d'autant que sur le terrain, les chances de survie au virus Ebola avoisinent les 50%. Les stocks du traitement sont épuisés, indiquait le 12 août dernier la compagnie.

Ces travaux ont été conduits par Gary Kobinger (Agence de la santé publique du Canada, Winnipeg) avec notamment Gene Olinger, virologue de l'Institut médical de recherche des maladies infectieuses de l'Armée américaine (USAMRIID) qui avait publié deux ans auparavant de premiers résultats dans les compte-rendus de l'Académie des sciences américaine,le "PNAS".

 

Cinq choses à savoir sur Ebola

1. Quels sont les symptômes de la fièvre Ebola ?

Le virus Ebola fait partie de la famille des fièvres hémorragiques africaines. Celle-ci comprend également la fièvre de Lassa et celle de Marburg. Dans un premier temps, ces maladies détruisent le système immunitaire de la victime. Les symptômes ressemblent alors à ceux d'une terrible grippe : fièvre, faiblesse intense, céphalées et irritation de la gorge. Puis surviennent des diarrhées, une insuffisance rénale, de la tachychardie et enfin des hémorragies internes et externes : vomissements de sang, pétéchies, éruption maculo-papuleuse, purpura... Le plus souvent, la mort intervient par embolie cérébrale. L'Ebola se distingue de ses cousins par sa très forte létalité. Selon les souches (il existe cinq espèces différentes, toutes africaines), le taux de mortalité des personnes infectées varie de 25 à 90%. Pour l'heure, il n'existe aucun traitement curatif malgré les quelques essais effectués pour un vaccin.

2. Le virus Ebola se transmet-il facilement ?

Pas franchement. Généralement, le "patient zéro" contracte le virus par une contamination accidentelle avec des animaux (le plus souvent via des singes, eux-mêmes infectés par des chauves-souris frugivores, vraisemblablement la roussette d'Égypte, déjà identifiée comme le réservoir naturel de la fièvre de Marburg). Ce premier malade ne peut contaminer d'autres individus que s'ils ont un contact direct avec son sang, ses sécrétions, sa salive, son sperme, son urine ou encore ses organes. Par manque d'hygiène, de protection ou de stérilisation du matériel médical, le personnel soignant peut lui aussi être exposé au virus. Enfin, une longue enquête a prouvé que la transmission par voie aérienne était impossible.

3. Le virus tue-t-il beaucoup ?

Non, l'Ebola n'est pas un tueur prolifique. Depuis son apparition en 1976 au Soudan et en RDC (dans un village proche de la rivière Ebola, d'où son nom), le virus est à l'origine de la mort d'environ 1 500 personnes (source : OMS). En comparaison, le paludisme tue 660 000 Africains chaque année, pour l&rsqu

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