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RDC : Nord-Kivu, les FARDC s’inquiètent de l’existence de nombreuses armes cachées

Face à ce foisonnement d’armes, les FARDC s’inquiètent. « On ne sait pas qui est ennemi et qui ne l’est pas », a déclaré à la Radio Okapi un officier FARDC. Plusieurs sources militaires soutiennent que des habitants de Nyabiondo et de plusieurs autres villages du territoire de Masisi ont des accointances avec les milices locales, dont l’APCLS de Janvier Kalahire, chassée récemment de cette région par les FARDC.

L’administrateur du territoire de Masisi, Dieudonné Tshishiku, a reconnu que des armes circulent encore librement au sein des populations civiles. « A Masisi, il y a certaines personnes, pas tout le monde, qui détiennent illégalement des armes. Des armes qui sont en train de tuer des gens, ce ne sont pas des armes de la police ou de l’armée. Ce sont des armes détenues illégalement par la population », a affirmé Dieudonné Tshishiku.

La société civile de Masisi ainsi que le Conseil territorial de la jeunesse sont aussi du même avis que l’armée et l’administrateur du territoire, mais déplorent « l’interpellation illégale » de certains jeunes par les FARDC.

Pour mettre fin à la circulation libre des armes dans le territoire de Masisi, l’administrateur du territoire a indiqué que son bureau est en train de sensibiliser les jeunes. « Nous sommes dans la phase de sensibilisation. Nous sommes en train de demander à tout porteur d’arme de la remettre aux services de sécurité. Après cette phase, nous aurons à prendre des dispositions qui s’imposent », a ajouté Dieudonné Tshishiku.

Plusieurs localités vidées de leurs populations

Depuis trois jours, des habitants des localités de Bukumbirwa, Kishongya, Rusamambo et Kanune, au Nord-Kivu continuent de déserter leurs maisons, fuyant  des combats entre des miliciens dissidents au mouvement Nduma defense of Congo de Cheka et les combattants hutus rwandais des FDLR dans les villages de Bukonde, Kabingu et Ngaha, à plus de 250 km, au nord-ouest de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Ces vagues de déplacés arrivent  dans les et Kanune, au Nord-Kivu., alors que selon la société civile du Nord-Kivu, la plupart des habitants des villages d’accueil de Bukumbirwa, Kishongya, Rusamambo et Kanune, fuyent également leurs maisons. Epuisés et affamés après deux à trois jours de marche, les déplacés se disent incapables de poursuivre leur route.

Le président de la société civile du groupement d’Ikobo, Sylvain Mohindo, a évoqué même la présence de femmes enceintes dont le processus d’accouchement a été déclenché. Sur place pourtant, il n’existe aucune structure médicale pouvant les assister, s’inquiète-t-il. De même, la prise en charge alimentaire des déplacés pose également problème.

Les autorités administratives locales avouent leur incapacité à les encadrer. Elles invitent les organisations humanitaires à effectuer une mission sur les lieux pour évaluer leurs besoins.

Source : www.lappelafricain.com 
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