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Poutine intransigeant face à la pression occidentale

Lors du traditionnel discours annuel devant l'Assemblée fédérale (la réunion des deux chambres du Parlement), Vladimir Poutine a estimé que les événements en Ukraine de ces derniers mois n'étaient qu'un prétexte pour les Occidentaux d'attaquer la Russie: "la Crimée n'était qu'un prétexte, les Occidentaux veulent depuis longtemps freiner la Russie" a-t-il notamment déclaré.

Vladimir Poutine a aussi estimé que la gestion de la crise par la Russie témoignait de la justesse de sa politique. Le Président russe s'en est également pris aux multiples sanctions qui touchent le pays depuis maintenant plusieurs mois: "les sanctions en vigueur sont nuisibles à l'ensemble des pays" a-t-il insisté.

Le chef du Kremlin a également assuré, malgré les nombreuses sanctions prises par les Etats-Unis et l'Union européenne contre son pays, que la Russie n'allait pas cesser ses coopérations et restait ouverte aux investisseurs venus de l'étranger: "la Russie n'entend ainsi pas s'isoler, car ce serait de sa part un aveu de faiblesse" a affirmé Vladimir Poutine.

Des relations en froid avec la France

Les relations entre la fédération de Russie et l'Union européenne se sont dégradées depuis le début de la crise en Ukraine, et la prise de sanctions contre la Russie. La France entretient également des relations compliquées avec le voisin russe. La livraison des bateaux de guerre Mistral est un enjeu majeur entre la France et la Russie. Mais la présidence française avait indiqué le 25 novembre dernier, malgré un contrat signé en 2011, "que la situation actuelle dans l’Est de l’Ukraine ne permet toujours pas la livraison du premier BPC. Il a donc estimé qu’il convenait de surseoir, jusqu’à nouvel ordre, à l’examen de la demande d’autorisation nécessaire à l’exportation du premier BPC à la Fédération de Russie".

Famille saine et sécurité nationale en Russie

Dans son discours qui a duré une heure, le chef de l'Etat russe a évoqué un large éventail de questions, de la Crimée à la souveraineté nationale du pays, en passant par le conflit en Ukraine, la politique des Etats-Unis et un coup de pouce fiscal aux jeunes entreprises.

 « Une famille saine, les valeurs traditionnelles ancestrales, la stabilité comme condition du progrès, le respect des autres peuples et Etats, telles sont les priorités de la Russie », a affirmé le président dans son message au parlement.

Selon lui, "chaque peuple a le droit inaliénable et souverain d'assurer sa sécurité, de choisir sa propre voie de développement, ses alliés, les formes de son organisation politique et de son développement économique".

Crimée: valeur sacrée pour la Russie

Le chef de l'Etat russe est persuadé que "la Crimée revêt une importance sacrale et civilisationnelle énorme pour la Russie, à l'instar du Mont du Temple à Jérusalem pour les Juifs et les Musulmans".  Après avoir qualifié d'historique la réunification de la Crimée avec la Russie suite à un référendum, Vladimir Poutine a de nouveau souligné que ce processus était parfaitement légitime et fondé sur le libre consentement des habitants de la péninsule. Cependant, a estimé le chef de l'Etat russe, les autorités fédérales doivent encore effectuer un travail important pour améliorer la situation économique en Crimée.

A cet effet, une zone franche sera mise en place, ce qui permettrait de "réunir des conditions favorables pour les milieux d'affaires, l'agriculture, le secteur touristique, l'industrie et les transports maritimes".

Ukraine

Evoquant la situation en Ukraine, le président russe a qualifié d'hypocrites les affirmations selon lesquelles le coup d'Etat à Kiev pouvait être justifié par le désir de "respecter les droits de l'homme". "Tout ce que nous observons actuellement en Ukraine, notamment la tragédie du sud-est, confirme la justesse de notre position", a déclaré Vladimir Poutine avant d'accuser les Etats-Unis et l'Europe d'avoir appuyé "l'usurpation armée du pouvoir, la violence et les meurtres".

"Comment peut-on souscrire à ces dérives, tout en dissertant sur le respect du droit international et des droits de l'homme? C'est du pur cynisme", a constaté le président russe.

Souveraineté nationale

Les Etats-Unis ont toujours exercé une influence directe ou indirecte sur les relations entre la Russie et ses voisins, "à tel point que l'on ne sait parfois pas à qui parler: aux gouvernements de certains pays ou directement à leurs protecteurs américains", a affirmé Vladimir Poutine. "Nous sommes en droit de nous demander: à quoi bon cette tragédie en Ukraine? Est-ce qu'il était impossible de régler tous les litiges par la voie du dialogue et dans le cadre juridique? Pourtant, on cherche aujourd'hui à nous persuader que seule cette politique est correcte et pondérée, et que nous devons la suivre aveuglément et sans réfléchir. Nous ne le ferons pas", a indiqué le chef du Kremlin. Il a dans le même temps souligné que personne n'ôterait à la Russie sa souveraineté nationale.

"Si pour certains pays européens la fierté nationale est une notion oubliée depuis belle lurette et la souveraineté, un luxe inabordable, pour la Russie la souveraineté nationale réelle est une condition sine qua non de son existence", a indiqué le président. Selon lui, aucun Etat n'obtiendra une suprématie militaire sur la Russie. "Nous avons une armée moderne et apte au combat, une armée «courtoise», comme on dit aujourd'hui, mais redoutable. Nous avons suffisamment de forces, de volonté et de courage pour défendre notre liberté", a affirmé Vladimir Poutine.

La Russie restera ouverte au monde

La Russie restera ouverte au monde, à la coopération, aux investissements étrangers et aux projets conjoints, a indiqué le chef de l'Etat russe. D'après lui, la Russie n'a pas l'intention de réduire ses échanges avec l'Europe et les Etats-Unis. "Parallèlement, nous rétablirons et élargirons nos liens traditionnels avec le sud du continent américain, nous poursuivrons notre coopération avec l'Afrique et les pays du Proche-Orient", a ajouté le dirigeant russe.

Vladimir Poutine a annoncé une série de mesures visant à stabiliser l'économie russe. Il s'agit en premier lieu de "dissuader les spéculateurs de jouer sur les fluctuations du cours du rouble". Une autre mesure efficace consiste, selon le président, à "réduire le contrôle exercé sur les milieux d'affaires".

Enfin, une dernière mesure tout aussi importante réside, d'après Vladimir Poutine, dans les facilités fiscales accordées aux start-ups. "Il est indispensable de réaliser les décisions déjà adoptées en ce qui concerne l'allègement du fardeau fiscal, en premier lieu pour ceux qui ne font que commencer leurs activités. Comme nous avons convenu, des facilités fiscales seront accordées pour une période de deux ans aux petites entreprises enregistrées pour la première fois", a déclaré le chef de l'Etat russe dans son message annuel à l'Assemblée féd&ea

Source : www.lappelafricain.com 
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