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Nouvelles sanctions antirusses: Obama très réticent

Cette visite a eu comme on peut le constater un succès retentissant. Et elle a provoqué une jalousie et une colère dans les salons de Washington. Pour dire vrai, cela n’a pas plu aux Etats-Unis d’Amérique qui attendaient le contraire, ou mieux un échec. Sans sourciller, la porte-parole du département d'Etat américain, Jennifer Psaki, a déclaré à Washington devant les journalistes que les Etats-Unis étaient mécontents par la conclusion de contrats d'envergure entre des sociétés russes et indiennes, estimant qu'on ne pouvait pas mener les affaires avec la Russie comme par le passé. Ce sentiment est partagé. Car, le Congrès américain a demandé au gouvernement de M. Obama de faire un appel des Etats-Unis, à tous les pays du monde, à renoncer aux contrats avec la Russie.  

Sans attendre, le président de la commission pour les Affaires internationales de la Douma (chambre basse du parlement russe), Alexeï Pouchkov a estimé samedi 13 décembre cet appel pour le moins absurde, En effet, "Les Etats-Unis ont appelé les pays du monde entier à renoncer aux contrats avec la Russie. Je pense qu'en dehors des plus proches alliés de Washington, cet appel absurde ne sera tout simplement pas entendu", a écrit le parlementaire sur son compte Twitter.

Pas d’ingérence dans les affaires de la Russie

Faisant échos à cette déclaration, le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Alexandre Loukachevitch, a déclaré vendredi en commentant une loi américaine permettant au président d'adopter de nouvelles sanctions contre Moscou que la Russie ne tolérera aucune ingérence dans ses affaires intérieures, « Les membres du Congrès des Etats-Unis feraient mieux d'abandonner leurs illusions concernant l'efficacité des sanctions antirusses qu'ils encouragent. Nous ne cèderons pas au chantage, nous ne renoncerons pas à nos intérêts nationaux et ne permettrons aucune ingérence dans nos affaires intérieures », lit-on dans un communiqué distribué à la presse.

Selon le diplomate, "il semblerait que face aux graves défis à la sécurité internationale, la Russie et les Etats-Unis devraient conjuguer leurs efforts". "Or, les législateurs américains s'acharnent, après l'administration de Barack Obama, à détruire la carcasse de la coopération bilatérale", a souligné le porte-parole.

Le document approuvé par le Congrès américain et intitulé « Loi de 2014 sur le soutien à la liberté de l'Ukraine » qui autorise le président américain à décréter de nouvelles sanctions contre les sociétés russes et à octroyer au gouvernement ukrainien une aide de 350 millions de dollars sous forme d'armements et de conseillers militaires.

Divisions entre les Etats-Unis et l'Europe

Cependant, le président américain Barack Obama n’est pas prêt à suivre cette injonction du Congrès américain. Il s'est montré réticent face à l'adoption de nouvelles sanctions contre la Russie, car celles-ci risquent de provoquer des divisions entre les Etats-Unis et l'Europe, rapportent jeudi les agences occidentales. "L'idée selon laquelle il nous suffirait d'augmenter les sanctions encore et encore et qu'à la fin Vladimir Poutine changera d'avis est, à mon avis, une erreur de calcul", a déclaré le locataire de la Maison Blanche, intervenant devant le Conseil des exportateurs américains.

Et d'ajouter qu'une surenchère en la matière pourrait même être contre-productive, en provoquant de surcroît des divisions entre les Etats-Unis et leurs alliés européens.

Des chasseurs russes déployés en Crimée

Par ailleurs, la sous-secrétaire d’État américaine Rose Gottemoeller a accusé vendredi 12 décembre la Russie de militariser la Crimée. Et dans le même ordre d’idée, le porte-parole du président du comité militaire de l'Otan, le capitaine Dan Termansen, a parlé d'"opacité de ses actions militaires".

Pour sa part, le chef d'état-major des forces armées russes Valeri Guerassimov a déclaré que son pays était préoccupé par l'agitation de l'Otan près de ses frontières. Ces reproches mutuels renferment, selon bien des observateurs, une part de vérité. La situation au sud de l’Ukraine démontre une préparation en armes pour une attaque surprise contre l’île de Crimée. Et cette attaque  pourrait entraîner un conflit militaire direct dans la péninsule rattachée à la Russie il y a six mois.

C’est cela qui se dégage dans l’analyse qu'on peut tirer sur faits et geste des autorités ukrainiennes. Des communiqués se référant à des sources officielles ont rapporté que la défense antiaérienne russe en Crimée avait abattu en un mois plusieurs drones qui avaient pénétré dans l'espace aérien de la péninsule en provenance de la région de Kherson.

Ces appareils de reconnaissance sont d'origine étrangère, étant donné que l'Ukraine ne possède pas de drones ni d'unités militaires capables de les exploiter. Cependant, dans une récente publication à l'occasion du 100e anniversaire de la défense antiaérienne russe, il est souligné qu'au printemps dernier le territoire de Crimée était espionné par des drones appartenant à la 66ème brigade américaine des renseignements militaires. 

Les USA ont déjà commencé à fournir à l'Ukraine des armements létaux. D'après le projet de budget du Pentagone publié mardi dernier, l'aide militaire au profit des pays baltes et de l'Ukraine en 2015 s'élèvera à 175 millions de dollars. Il s'avère que la majeure partie de ces fonds est prévue pour l'armée ukrainienne.

On annonce également qu'une grande partie de cet argent américain sera dépensée pour renforcer la marine ukrainienne et former 150 nageurs de combat. Cela pourrait indiquer que les USA ont l'intention de financer des opérations de sabotage non seulement dans le sud-est de l'Ukraine, mais aussi en Crimée.

Les unités ukrainiennes mènent des opérations de renseignement grâce aux drones étrangers tout en renforçant les troupes à proximité de l'isthme de Crimée, où passe aujourd'hui la frontière russe. Les habitants témoignent du début du recrutement d'une nouvelle vague de réservistes dans les régions ukrainiennes voisines. Le ministre ukrainien de la Défense Stepan Poltorak a également mentionné une nouvelle vague de mobilisation la semaine dernière.

L’Ukraine prise à son propre jeu

Au fur et à mesure que les jours passent, la crise ukrainienne perd de son intensité. Pour l’Europe occidentale, c’est un lourd fardeau difficilement gérable. Il faut s’en débarrasser progressivement parce que ce pays est historiquement lié à la Russie qui l’a façonné plutôt que l’Occident.

Il est vrai que l’Ukraine est la porte d’entrée de la Russie. C’est à ce titre là que Nikita Khroutchev, alors secrétaire général du Parti communiste de l’URSS lui avait cédé l’ile stratégique de la Crimée. Certaines parties du territoire russe ont été aussi cédées à l’Ukraine pour la rendre viable. Cela veut donc dire que l’Ukraine en tant qu’entité territoriale indépendante est difficilement concevable, car elle paraît comme une partie de la Russie.

Cela étant, l’Otan comme Washington doivent revoir leurs calculs et éviter des provocations inutiles avec la première puissance nucléaire du monde qu’est la Russie. Ils doivent cesser toutes les manœuvres militaires et stratégiques à partir de ce territoire. Car, ils ne réussiront pas.

Personne n’a gagné la guerre froide. Mikhaîl Gorbatchev qui a permis la chute du mur de Berlin, l’a reconnu et l’a redit plusieurs fois aux Américains. Malheureusement, il y a des strat&e

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