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La femme pas du tout bien représenté dans l’équipe gouvernementale Matata II

Réunies au sein du cadre permanent de concertation de la femme congolaise (CAFCO), les membres de cette plate-forme de défense des droits de la femme ont, à travers leur présidente, Rose Mutombo Kiese constaté avec amertume, dans une déclaration faite en leur siège situé au sein du ministère de l’emploi, la réduction de la représentation de la femme dans l’équipe  gouvernementale Matata II et ce, soulignent-elles, en violation flagrante du principe de la parité tel qu’énoncé par l’article 14 de la constitution du 18 février 2006.

Elles se disent déçues dans leur espoir, fondé sur le discours du chef de l’Etat devant le congrès le 23 octobre 2013 à l’issue des concertations nationales. Discours dans lequel, le chef de l’Etat avait promis de faire avancer la question de la participation des femmes dans les instances de prise de décisions.   « J’ai aussi tout noté avec grand intérêt la proposition de faire obligation aux formations politiques de présenter sur chaque liste des candidats au moins 30% des femmes. C’est certes un progrès notable mais qui ne garantit pas une augmentation sensible de la representation féminine dans les assemblées délibérantes », avait-il déclaré.

Pour illustrer la non représentativité de la femme dans le gouvernement Matata II, la présidente de Cafco  a fait savoir que  sur 48 personnes qui composent cette équipe gouvernementale, seules 7 sont  femmes. Soit 14,5% de femmes contre 85,5% d’hommes.  A titre d’exemple, à la primature, il y a un seul homme, pas de femme. A la vice-primature, sur 3 hommes, il n’y a aucune femme. Les ministres d’Etat sont à 2, tous hommes. Pour le poste de vice-ministre, sur 6 hommes, on note 4 femmes.  Face à cette situation,  les femmes réunies au sein du Cafco regrettent que la RDC régresse davantage dans les indicateurs de développement et du genre.

Ces femmes pensent qu’il n’est pas trop tard pour mieux faire. Pour ce faire, elles demandent, par l’entremise de leur présidente, au chef de l’Etat de respecter les articles 12,14 et 15 de la constitution prônant la parité entre l’homme et la femme et d’honorer ses promesses faites à la nation lors des concertations  nationales.

Aux décideurs, ils ont été appelés à respecter le protocole de la Sadc sur le genre et le développement ratifié par la RDC dont l’échéance d’évaluation est fixée  l’année prochaine ; d’appliquer la résolution1325 du conseil de sécurité des nations -unies sur femmes, paix et sécurité ; résolution qui stipule qu’aucune paix durable ne peut être établie sans la participation des femmes.

Le Cafco recommande enfin aux décideurs de rejeter les listes des partis politiques  ne respectant pas la dimension genre.

Source : www.lappelafricain.com 
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