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Vers la disparition de l’Ukraine !

L’Ukraine a renoncé mardi 23 décembre à son statut de pays non-aligné, effectuant ainsi un pas supplémentaire vers l’Otan. Moscou n’a pas apprécié cette décision, la qualifiant d’ "absolument contre-productive" et menaçant de "réagir".

En effet, le Parlement ukrainien a voté mardi 23 décembre en faveur d’un projet de loi qui engage Kiev à "remplir les critères nécessaires pour l'adhésion à l'Alliance atlantique" (Otan), renonçant ainsi à son statut de pays non-aligné.

Moscou a immédiatement dénoncé cette décision qualifiée d’"absolument contre-productive" par Sergueï Lavrov, son chef de la diplomatie. Selon lui, elle ne fera qu’"exacerber le climat de confrontation" entre les deux pays qui s’opposent actuellement sur le statut de l’est de l’Ukraine. Le conflit ukrainien a déjà fait plus de 4.700 morts depuis le mois d’avril. Les autorités ukrainiennes et le camp occidental accusent la Russie de Vladimir Poutine d'avoir organisé et armé les séparatistes pro-russes dans l'est de l'Ukraine.

La note d’analyse accompagnant le projet de loi souligne que face à l'"'annexion illégale" par Moscou de la péninsule ukrainienne de Crimée en mars et l'"intervention militaire" russe dans l'est de l'Ukraine, cette ex-République soviétique doit "rechercher des garanties plus efficaces pour (...) la sécurité et l'intégrité territoriale" du pays. La Russie « a annexé » la Crimée après le renversement en février du président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovitch, qui aurait réprimé dans le sang des manifestations pro-européennes à Kiev. Alors que c’étaient bien les gens de Maïdan qui avaient provoqué ce bain de sang pour astucieusement les faire endosser sur le président légal Ianoukovitch, élu par toute l’Ukraine. 

"Adversaire militaire potentiel"

Le vote du Parlement ukrainien est largement symbolique, mais pourrait entraîner une réaction de la part de Moscou. Le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a déclaré lundi soir sur sa page facebook  : "De facto, il s'agit d'une demande d'adhésion à l'Otan, ce qui transforme l'Ukraine en un adversaire militaire potentiel de la Russie" qui sera contrainte de "réagir".

Les négociations entre Kiev et les séparatistes pro-russes de l'Est du pays ont repris ce mercredi 24 décembre. Le principal obstacle à un accord est la demande des autorités de l’Est que Kiev reprenne le financement budgétaire des régions séparatistes, coupé à la mi-novembre. L'Ukraine exige de son côté l'annulation du vote séparatiste de novembre dans les deux "républiques" autoproclamées par les séparatistes dans l'est du pays.

Sur le terrain, le cessez-le-feu instauré le 9 décembre était globalement respecté mardi, Kiev faisant état de trois de ses soldats blessés en 24 heures et d'aucun mort.

Russie-Otan: "rupture complète" en cas d'adhésion de l'Ukraine

L'adhésion de l'Ukraine à l'Alliance atlantique, une alliance de la guerre froide, provoquerait la rupture complète des relations entre la Russie et l'Otan, a déclaré mercredi à RIA Novosti le vice-ministre russe de la Défense Anatoli Ivanov, commentant la décision du parlement ukrainien d'abandonner le statut hors bloc du pays.

"Pour le moment, la décision du parlement ukrainien d'abandonner le statut hors bloc du pays ne constitue pas une menace pour la sécurité de la Russie, cette décision étant politique. Toutefois, si elle prend ultérieurement un sens militaire (adhésion à l'Otan), nous agirons de manière adéquate. Nous romprons complètement les relations avec l'Otan et il sera pratiquement impossible de les rétablir", a indiqué le vice-ministre. L’Ukraine pourra dans ce cas disparaître de la carte.

Dans l'est de l'Ukraine, l'autorité de Kiev se réduit d'heure en heure

Le président ukrainien par intérim, Oleksandre Tourtchinov, a demandé, lundi 14 avril, le déploiement de casques bleus de l'ONU dans l'est de l'Ukraine, où des insurgés prorusses occupent mairies et commissariats dans près d'une dizaine de villes, et où l'autorité de Kiev se réduit d'heure en heure. 

Lors d'une conversation téléphonique avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, M. Tourtchinov a suggéré qu'une « opération antiterroriste » pourrait être menée conjointement par les forces de sécurité ukrainiennes et des casques bleus, selon la présidence. Ce déploiement devrait être autorisé par le Conseil de sécurité de l'ONU, où la Russie dispose d'un droit de veto, ce qui le rend de fait impossible.

Tensions à Sloviansk et à Gorlivka

A Gorlivka, ville de 300 000 habitants située dans le sud de la région, une centaine de séparatistes ont attaqué le siège de la police. Dans la ville de Sloviansk, où le drapeau russe flotte sur le quartier général de la police, Viatcheslav Ponomarev, un des chefs de l'insurrection, a affirmé « que les autorités centrales »[ukrainiennes] avaient envoyé « mille mercenaires et des tanks » et a demandé « la protection » de Moscou.

Les autorités ukrainiennes ont annoncé avoir lancé leur propre opération antiterroriste contre les insurgés, sans que les journalistes sur place ne relèvent de heurts réels. L'ultimatum lancé aux séparatistes pour qu'ils déposent les armes en échange d'une amnistie a expiré sans résultat visible sur le terrain. Depuis le 12 avril, Sloviansk clignote sur la carte en lettres blanches, bleues et rouges, couleurs du drapeau russe. La ville est l'épicentre d'un drame historique qui la dépasse : l'Etat ukrainien se trouve entre la vie et la mort.

La Russie dénonce « l'hypocrisie », de nouvelles sanctions de l'UE en préparation

La réunion d'urgence qui s'est tenue ce week-end à l'ONU à la demande des Russes a tourné au dialogue de sourds, les Occidentaux reprochant à Moscou d'avoir orchestré les derniers événements. « Il y a de nombreux signes que dans l'est de l'Ukraine des groupes 

Source : www.lappelafricain.com 
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