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De la guerre froide à la guerre glaciale Washington se trompe de cible

La cause immédiate de cette démarche est que l’oligarchie américaine, intoxiquée par les idées du géo politologue impérialiste Zbigniew Brzesinski, n’admet pas que la Russie s’oppose aux Etats-Unis et puisse être d’un avis différent : on ne pardonne pas à Washington l’opposition de Vladimir Poutine à une guerre contre le président syrien, qui serait aussi dévastatrice que celle menée en Irak.

Brzezinski qui semble inspirer la politique étrangère américaine affirme que l’Amérique est la nouvelle Rome qui doit dominer l’univers pour le civiliser. S’il s’agit de civiliser les autres peuples comme les USA le firent dans le passé avec les Amérindiens et les esclaves noirs, c’est vrai que cela parait inquiétant.

Ainsi, pour dominer le monde, les Etats-Unis doivent dominer l’Eurasie, écrit cet idéologue car l’Eurasie dans son entier, avec l’Europe, la Russie, l’Inde, la Chine et le Japon est une puissance virtuelle formidable. Il faut donc faire de l’Europe occidentale des Etats satellites, isoler la Russie et si possible la démembrer, créer un conflit entre la Russie et l’Ukraine, maintenir la tutelle sur le Japon, et surveiller l’Inde et la Chine.

Mais il faut des priorités dans un tel programme si vaste : la priorité est de désigner la Russie comme un ennemi. Au contraire, le président russe n’a jamais désigné les USA comme ennemi mais l’islamisme radical. Or à Washington, on est toujours ambigu sur ce sujet : certes, on veut combattre le terrorisme mais on pense que l’islamisme peut être un allié à l’occasion.

La deuxième cause d’hostilité à l’égard du président Poutine est qu’il a restauré la puissance de la Russie, qui concurrence déjà l’Amérique de Washington. Pire, il donne le mauvais exemple à d’autres puissances comme la Chine, l’Inde ou le Brésil.

La Russie est la seule puissance nucléaire susceptible de concurrencer Les Etats-Unis. Il faut donc faire croire à l’agressivité russe alors que des sondages montrent au niveau international que ce sont les Etats Unis qui sont ressentis comme la première menace contre la paix. (Source : sondage Gallup international dans 65 pays du monde.)

Les gouvernements qui cèdent à la rhétorique anti-Poutine pour plaire à Washington enragent de voir le calme du président russe qui ne cesse de proposer des solutions pour réduire les tensions dans le monde. Ils espèrent qu’en agressant le président russe, celui-ci tombera dans le piège de devenir agressif et on pourra l’accuser selon l’adage bien connu : « cet animal est très méchant ! Quand on l’attaque, il se défend ! »

La troisième cause d’hostilité est l’inquiétude de certains politiciens motivés par une idéologie antichrétienne mortifère de voir la Russie défendre les traditions de la vieille civilisation occidentale qui a fait ses preuves depuis la Grèce classique et l’apparition du christianisme.

On a peur là aussi de la contagion de l’exemple lorsque la Russie réhabilite le patriotisme, les valeurs des religions traditionnelles, les racines familiales, et un idéalisme humaniste.

Toute une idéologie dite moderne, surtout depuis les années soixante-huit, a remplacé Dieu par l’égo, le sens de l’honneur par la vénalité, le vieil humanisme culturel classique par le culte égalitaire des masses et les racines par une idolâtrie sans mesure de la technique et du calcul économique le plus froid.

La Russie nouvelle, après l’expérience du totalitarisme, s’est engagée sur la voie du respect des traditions comme socle des progrès futurs. La libération des instincts justifiés par la raison (de bonnes raisons pour défendre de mauvais instincts) qui sert d’idéologie à des personnalités comme Hillary Clinton (source : son livre Le temps des décisions) est un dogme qui doit s’imposer par la force au niveau international.

Au contraire, la civilisation a toujours recherché à associer l’intelligence au cœur pour discipliner le dragon des instincts brutaux : c’est le sens de l’icône qui représente saint Georges terrassant le dragon. Les partisans du dragon libre sont aveugles à la montée du crime en Occident (le nombre des crimes a quadruplé en France depuis 1970.

Le nombre de personnes en prison aux USA est passé de 500 000 en 1980 à 2,4 millions en 2010). C’est l’effet d’un effondrement de la morale qui menace l’avenir des pays occidentaux. Le président Poutine incarne pour ces idéologues le danger suprême car il défend les valeurs traditionnelles qui sont celles de toutes les civilisations.

D’où la haine « reptilienne » à l’égard d’un homme qui cultive la sagesse et associe le cœur et la raison pour fonder une politique humaniste à une époque menacée par de nouvelles barbaries, terroristes ou matérialistes.

Mais toute médaille à un revers. De plus en plus de personnes comprennent que le sens de la Poutinophobie et juge en même temps qu’elle est irrationnelle et dangereuse, notamment en Europe, mais aussi en Asie ou en Amérique latine par exemple. La Poutinophobie ou la peur de Poutine qui semble animer certains dirigeants notamment anglo-saxons n’a sans doute guère d’avenir. L’histoire montre que les politiques fondées sur la haine de l‘autre et de ses différences ne sont pas durables.

Ainsi, la Poutinophobie et la Russophobie qui l’accompagnent montrent au monde entier leur caractère irrationnel et brutal à une époque où le monde a besoin plus que jamais de sagesse et de maitrise de soi.

La Poutinophobie, la Russophobie qui l’accompagne, ne peuvent être un projet politique. C’est une éruption provisoire qui ne peut qu’être rejetée par les peuples et doit tomber un jour dans la poubelle de l’histoire. Espérons qu’entre-temps, cette maladie ne causera pas de désordres trop graves à l’ordre mondial et aux valeurs de justice, de paix et de liberté !

Pire que la guerre froide

Comme on peut le constater, les néoconservateurs qui manipulent les politiciens ignares des Etats-Unis ne nous entrainent pas seulement dans une nouvelle guerre froide. C’est bien pire. La longue rivalité avec l’Union Soviétique était « froide » en raison de la DMA, la Destruction Mutuelle Assurée. Washington et Moscou étaient parfaitement conscients qu’une guerre « chaude » signifiait échanges nucléaires qui détruiraient le monde entier.

Cette fois, les Etats-Unis pensent qu’ils ont déjà « gagné » la guerre froide et semblent ivres de confiance qu’ils peuvent gagner à nouveau. Ils modernisent leur arsenal nucléaire et construisent un « bouclier nucléaire » à la frontière de la Russie dont le seul but ne peut qu’être de donner aux États-Unis la capacité d’une première frappe – la capacité d’empêcher des représailles russes contre une attaque nucléaire des États-Unis. Cela ne peut pas marcher, mais cela affaiblit la force de dissuasion.

Le danger d’une guerre ouverte entre les deux puissances nucléaires est en réalité beaucoup plus grand que pendant la guerre froide. Nous sommes à présent dans une sorte de Guerre Glaciale, figée, parce que ce que les Russes disent ou font n’a aucun effet. Les néoconservateurs qui fabriquent la politique des États-Unis dans l’ombre ont inventé une histoire totalement fictive sur une « agression » russe que le président des États-Unis, les médias et maintenant le Congrès ont acceptée et approuvée. Les dirigeants russes ont répondu avec honnêteté, vérité et bon sens, et sont restés calmes malgré les invectives lancées contre eux. 

La Russie raffermit sa nouvelle doctrine militaire

Pour toutes ces raisons qui précèdent, le Kremlin a cherché aussi à se montrer beaucoup plus menaçant. Il a publié, pour ce faire, le vendredi 26 décembre

Source : www.lappelafricain.com 
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