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Assassinat politique : « Joseph KABILA » rate Francis KALOMBO

Le désormais ex-président de la Ligue des jeunes du Parti pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), le député Francis Kalombo, s’est « exilé » en Europe après s’être « réfugié » durant cinq jours à la Monusco qui l’a « évacué d’urgence » le week-end de Kinshasa (RD Congo) par un avion cargo à destination d’Entebbe (Ouganda).

Après avoir été « exclu » jeudi 22 janvier 2015 de la présidence de la Ligue, le parti présidentiel l’a suspendu pour « déviationnisme » et « propos contraires à la discipline du parti ».

Kalombo « refuse qu’une loi soit taillée sur mesure »

Quelques semaines avant d’entrer dans la clandestinité, Francis Kalombo s’est fait remarquer par son opposition à la modification de la loi électorale dans ses sorties télévisées.

« « Je ne peux pas soutenir cette loi et je ne peux pas voter ce que mon peuple ne veut pas », a-t-il déclaré sur une chaine de télévision privée de Kinshasa, arguant qu’« une loi doit être impersonnelle ».

« Ce qui, dans ce cas, ne l’est pas car si nous devrons poursuivre avec le recensement, ça prendrait 4 à 5 ans pour y arriver. Et je refuse qu’une loi soit taillée sur mesure », a-t-il martelé.

Interviewé par Congo-France le 20 janvier 2015, Francis Kalombo a dévoilé les raisons pour lesquelles il est « contre une loi électorale qui conditionne la tenue des élections au recensement de la population ».

« Nous avons été élus en 2006 et en 2011 sans que le recensement de la population ait eu lieu. Pourquoi devons-nous conditionner la tenue des prochaines élections au recensement lorsqu’il s’agit des autres? », s’est-il interrogé.

Reconnaissant que « plusieurs dans la majorité présidentielle sont contre ce nouveau projet de loi électorale, tout comme ils sont contre une révision constitutionnelle tendant à maintenir Kabila au pouvoir », Francis Kalombo a fait remarquer qu’« il leur manque le courage de se prononcer »

« Tout le monde veut qu’il y ait alternance au sommet de l’Etat », a-t-il soutenu.

Selon Francis Kalombo, « le recensement de la population n’a pas eu lieu en 2004, faute des moyens financiers, les mêmes causes restent valables en 2015 ».

« Les fonctionnaires, les militaires, les policiers et les enseignants ne sont pas payés, faute de moyens financiers. D’où viendra l’argent pour commencer le recensement de la population? En outre, au vu de la dimension du pays, le recensement demandera entre quatre et cinq ans. Conditionner, donc, l’élection présidentielle au recensement présente une mauvaise foi manifeste de la part de la majorité présidentielle », s’est-il défendu.

Parlant de Moïse Katumbi, gouverneur du Katanga, Francis Kalombo s’est insurgé contre « les manœuvres de bas niveau de la Majorité présidentielle qui cherche à sortir des lois sur mesure tendant à exclure Moïse de la prochaine élection présidentielle¨, bien qu’il ne s’est pas encore prononcé à ce sujet ».

Source : www.lappelafricain.com 
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