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Vers l’imminence d’une confrontation Est – Ouest !

La Grande-Bretagne enverra des instructeurs militaires en Ukraine, a annoncé mardi le premier ministre David Cameron. Il a souligné que ces instructeurs seraient installés dans des régions éloignés des "points chauds". Selon le premier ministre, il n'est pas pour le moment question de fournir des "armes létales" à Kiev. Cependant, a-t-il ajouté, il ne faut pas exclure la possibilité d'une "livraison d'aide non létale".

La Grande-Bretagne n'envisage pas pour le moment de livrer des armes à l'Ukraine, a annoncé  jeudi le secrétaire d'Etat britannique aux Affaires étrangères Philip Hammond. "La livraison d'armes à l'Ukraine est du ressort des gouvernements nationaux. Cette question ne relève ni de l'Otan, ni de l'Onu. La position de la Grande-Bretagne est telle que nous ne jugeons pas nécessaire d'apporter une aide militaire et de fournir des armes à l'Ukraine", a déclaré le chef de la diplomatie britannique lors d'une conférence de presse à l'issue de négociations avec son homologue espagnol José Manuel García-Margallo. 

Selon M. Hammond, "la résolution du problème ukrainien ne peut être que politique".  Cependant, "nous nous réservons le droit de réviser cette position si cela devient nécessaire et si la situation change. Nous ne devons pas permettre l'effondrement des forces armées ukrainiennes", a ajouté le chef du Foreign Office. "Compte tenu de ce qui se passe actuellement dans ce pays, la Grande-Bretagne ne changera pas pour le moment sa position concernant la livraison d'armes", a conclu le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères.

Obama dans une situation embarrassante

Quant au président américain Barack Obama, il est dans une situation des plus complexes concernant l’Ukraine, sa décision de livrer des armes risquant de transformer ce conflit régional en confrontation globale, écrit l'hebdomadaire américain National Journal. Obama est dans une situation extrêmement délicate, et la violation des accords de paix en Ukraine est une chance, car elle a permis de masquer l’incapacité de l’administration du président à décider des démarches à entreprendre.

Obama s’est déjà enlisé par le passé dans des conflits internationaux, notamment en Libye, en Irak et en Syrie, mais un conflit avec une puissance nucléaire telle que la Russie est une tout autre chose. Qui plus est, « Obama ne s'est jamais opposé à un homme politique aussi intelligent et sûr de lui que le président russe Vladimir Poutine », lit-on dans l'article. Selon l’hebdomadaire américain, le dossier ukrainien est un des plus importants de la politique extérieure de Washington, et Obama n'a pas le droit à l'erreur.

La livraison d'armes à Kiev pourrait être évaluée par la Russie comme une invasion directe de l'Ukraine par les Américains et pousser Moscou à y introduire ses troupes. Ainsi, Moscou et Washington risquent de s'engager dans une confrontation armée qui avait pu être évitée même à l'époque de la guerre froide, relève le magazine. "Nous risquons de déclencher une Troisième Guerre mondiale à cause de ce (à cause de l'Ukraine, ndlr) dont nous n'avons pas besoin. (…) C'est un grand danger", prévient Jeremy Shapiro, chercheur à la Brookings Institution, cité par le National Journal.

Des fournitures d'armes des USA et des pays occidentaux en Ukraine seraient une "folie", estime l'ex-ambassadeur des USA en URSS Jack Matlock, considéré comme l'un des meilleurs experts de l'espace postsoviétique, écrit jeudi 12 février le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Lors de son intervention au Club national de presse des USA sur le thème "Les erreurs que nous avons commises dans nos relations avec la Russie — et comment cesser d'en faire", l'ex-ambassadeur a dit espérer que les pays d'Europe occidentale parviendraient à empêcher les plans de Washington d'envoyer des armes à Kiev: "Le président François Hollande et la chancelière Angela Merkel disent clairement qu'il ne faut pas le faire. Aller contre eux dans cette affaire serait une folie".

Matlock est convaincu que "l'Ukraine ne peut pas exister normalement si elle est arrachée à la Russie". Et quand un des journalistes a demandé si ce pays ne devait pas avoir un droit de parole dans la définition de son avenir, il a répondu: "Bien sûr que oui. Mais le problème est l'absence de voix unanime en Ukraine, le pays est divisé". "Le rétablissement des relations normales avec la Russie doit devenir une priorité pour les USA. Il faut réduire les frictions pour éviter le risque de confrontation en spirale. Les sanctions nuisent, non seulement à l'économie russe, mais aussi aux USA, et la montée des sentiments antiaméricains paraît menaçante", dit-il.

L'ex-ambassadeur n'est pas d'accord avec les affirmations de l'élite politique occidentale selon lesquelles la Russie détruirait l'architecture de sécurité établie depuis la Seconde Guerre mondiale. "La Turquie n'a-t-elle pas envahi Chypre? N'y a-t-il pas eu de guerre dans les Balkans? Les USA et l'Otan n'ont-ils pas bombardé la Serbie, qui n'avait pas attaqué les pays de l'Alliance? Les USA n'ont-ils pas bafoué l'Acte final d'Helsinki en reconnaissant l'indépendance du Kosovo? Les USA ont envahi l'Irak, mais accusent la Russie d'enfreindre les accords internationaux.

Admettons, mais Moscou répond "qui êtes-vous pour nous dire quoi faire? Vous êtes vous-mêmes des hypocrites". Et honnêtement, c'est effectivement le cas", conclut Jack Matlock.

Kiev ne cesse de s’armer auprès de l’Occident

Le chef de la république autoproclamée de Donetsk Alexandre Zakhartchenko a annoncé lundi 23 février 2015 que les Etats-Unis livraient à grande échelle des armes et des munitions à Kiev.   "L'Amérique a déjà lancé des livraisons d'armes et de munitions à grande échelle. En Ukraine, personne ne veut la paix", a déclaré M. Zakhartchenko lors d'un point de presse.

Comme pour affirmer les déclarations du Chef des Séparatistes, le ministre ukrainien de la Défense Stepan Poltorak a déclaré, à son tour, que Kiev ne manque pas de moyens pour acheter des armes sur les marchés internationaux, car l'Union européenne lui apporte régulièrement une aide financière.

Un aveu grave au moment où l'Europe et la Russie cherchent une porte de sortie pacifique de la crise ukrainienne. Au contraire, les autorité de Kiev projettent une nouvelle campagne militaire et cherchent à attiser le conflit dans le Donbass.

Le président ukrainien Piotr Porochenko s'est rendu mardi 17 février au salon international de l'armement IDEX 2015 à Abu Dhabi. Il a visité les stands de différentes sociétés exposant des mortiers, des lance-roquettes et d'autres armes. A l'issue de sa visite, le chef de l'Etat a déclaré que les ententes intervenues au salon permettraient de renforcer l'armée ukrainienne. M. Porochenko a également souligné qu'il comptait sur l'aide militaire des Etats-Unis.

"Des négociations importantes ont eu lieu au salon IDEX. Les producteurs d'armements ukrainiens ont signé des contrats pour des dizaines de millions de dollars, ce qui nous rapportera des devises étrangères et nous fournira les ressources nécessaires pour accroître les possibilités de notre armée, accélérer sa modernisation et attirer les meilleures entreprises en vue de réaliser notre stratégie défensive", a indiqué aux journalistes Piotr Porochenko.

Le ministre ukrainien de la Défense Stepan Poltorak a pour sa part déclaré que son pays débloquerait 3 milliards de dollars pour combattre les insurgés, dont 110 millions pour acheter des armes à l'étranger. Selon le ministre, il ne fait aucun doute que l'Ukraine peut se p

Source : www.lappelafricain.com 
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