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Livraison des Mistrals : la France a trahi son indépendance !

Cherchant à régler la crise provoquée par le refus de livrer les porte-hélicoptères Mistral commandés par la Russie, Paris a formulé des conditions qui ont été jugées inacceptables par Moscou, a annoncé vendredi 29 mai à la presse russe, dont Sputnik, une source au courant de la coopération technico-militaire. 

Une délégation d'experts français est arrivée jeudi 28 mai 2015, à Moscou pour évoquer ce problème avec leurs collègues russes. "A vrai dire, les négociations n'ont même pas commencé, car la France a émis des conditions inacceptables",  a déclaré l'interlocuteur de l'agence. Selon lui, "les Français sont repartis pour Paris, sans même descendre dans l'hôtel réservé à leur intention".

Les médias russes ont fait état, mi-mai, d'une information selon laquelle la France envisageait de proposer à la Russie environ 785 millions d'euros à titre de dédommagement pour la rupture du contrat sur les Mistral. Cette somme ne sera payée à la partie russe que contre une lettre autorisant la cession des porte-hélicoptères à un pays tiers.

Selon les médias français, le démantèlement des Mistral coûterait entre 15 et 20 millions d'euros pour chaque navire. Paris aurait proposé à Moscou de partager ces dépenses.

Que faire de deux navires Mistral après le refus français

Les propositions choquantes de démonter les navires ne font que jouer en faveur des opposants au président François Hollande. La France n'arrive toujours pas à bien se décider sur le sort des Mistral qu'elle devait livrer à la Russie. Les propositions choquantes de démonter, voire de détruire les navires ne font que jouer en faveur des opposants au président François Hollande, estime l'expert militaire Ivan Konovalov.

Le Figaro rapporte que le sort des Mistral construits pour la Russie, mais qui ne lui ont toujours pas été livrés, est devenu un "boulet" pour la France. L'addition pour l'entretien et la sécurité des porte-hélicoptères est toujours plus salée, mais Paris n'a toujours pas pris de décision. Les autorités françaises envisagent un recyclage, voire l'immersion des deux Mistral en mer en cas de rupture du contrat, indique le quotidien. La marine française n'a pas besoin des deux BPC Sébastopol et Vladivostok, parce qu'ils ont été construits selon les normes russes. Et il est très difficile de leur trouver un nouvel acquéreur.

"Bien sûr, il est difficile de revendre ces navires parce que, premièrement, ils sont dotés d'équipements russes et, deuxièmement, le marché de navires de débarquement universels n'est pas très grand en principe. D'autant que la concurrence est importante. Des navires de cette classe sont également fabriqués par l'Espagne, les Pays-Bas, la Corée du Sud et les USA. Et la demande n'est pas très élevée", a déclaré l'expert militaire Ivan Konovalov, directeur du Centre de la conjoncture stratégique, à la radio Sputnik. Selon lui, l'exploitation des navires par la marine française n'est même pas à l'étude.

"La marine française possède déjà trois bâtiments similaires. Elle n'a pas besoin d'un navire supplémentaire. Au sein même de la marine française, ce scénario suscite une forte opposition. Les marins craignent que si ces navires étaient dans la balance, il faudrait renoncer à d'autres bâtiments comme les frégates", note l'expert.

Selon Le Figaro, ces porte-hélicoptères pourraient être revendus à d'autres pays. Parmi les acheteurs potentiels figurent le Canada, l'Égypte et "un pays d'Europe du nord". Ivan Konovalov pense que le besoin de tels navires est très limitée.

"Si les USA faisaient pression sur l’Égypte, cette dernière pourrait probablement les acheter, mais qu'en ferait-elle? Elle n'en a pas besoin. Le Canada encore moins. S'ils avaient besoin d'un porte-avions, ce serait un porte-avions américain. Seuls les pays pouvant mener des opérations transocéaniques ont besoin de tels bâtiments. La Russie en avait besoin pour renforcer la coopération militaro-technique avec la France. L'occasion a été manquée à cause des sanctions. Et les autres pays peuvent en acheter à plus bas prix", estime l'expert.

D'après lui, si les autorités françaises décidaient de recycler ou de couler les Mistral, cela tirerait une croix sur la carrière politique du président François Hollande. "Si cela arrivait et que les navires étaient coulés, Hollande n'aurait plus aucune chance à la présidentielle. Sans compter que sa cote est déjà extrêmement basse, sachant que la situation avec les Mistral a joué un rôle clé. Si les navires étaient immergés, Hollande resterait dans l'histoire de la France comme le président qui a détruit deux bâtiments. Rien d'autre", affirme Ivan Konovalov.

Le Consortium russe affirme pouvoir construire seul des navires de cette classe.

Le Consortium unifié de construction navale (OSK) est prêt à fournir des navires similaires au Mistral si le ministère de la Défense lui passe une commande, a annoncé mardi 25 mai le président du Consortium, Alexeï Rakhmanov, sur les ondes de la radio Echo de Moscou.

"Bien entendu, nous pouvons les construire. Cela n'a rien de très compliqué", a déclaré M. Rakhmanov. Cependant, "pour le faire, il faut une commande et une position politique bien formulées", a ajouté le président d'OSK. Selon lui, les chantiers navals Baltiïski Zavod sont parfaitement en mesure de réaliser une commande de ce genre.

La France a curieusement refusé de livrer à la Russie le premier des deux bâtiments de classe Mistral — le Vladivostok — commandé en 2011. Les autorités françaises ont motivé leur décision par la position de Moscou sur la crise en Ukraine. Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a même déclaré en décembre: "On pourrait ne jamais livrer. Il faut que les Russes se rendent compte de cette situation".

Entre-temps, le gel de la livraison du Vladivostok pose beaucoup de problèmes à la France, notamment au groupe DCNS, maître d'œuvre du programme. Selon le magazine en ligne Mer et Marine, le gardiennage, la maintenance, la location d'un quai reviennent à 2,5 millions d'euros par mois.

"Mais le premier BPC russe est également encombrant au premier sens du terme puisqu'il occupe un quai du bassin de Saint-Nazaire. Une place qui devait initialement servir à l'achèvement à flot du navire de croisière fluvial Loire Princesse. En charge de sa réalisation, les entreprises du groupement Neopolia ont été contraintes de se replier vers un autre quai, près des formes de radoub. Une zone bien moins adaptée et qui est loin de constituer une solution idéale alors qu'après la livraison du Loire Princesse, fin mars, plusieurs autres bateaux fluviaux doivent être réalisés", rapporte le magazine.

Selon Anatoli Issaїkine, directeur général de l'agence fédérale russe d'exportation d'armements Rosoboronexport, la Russie prendra une décision finale sur les porte-hélicoptères français Mistral d'ici fin juin. Moscou menace de traduire Paris devant une cour arbitrale.

D'après Mer et Marine, deux scénarios se présentent si la France refuse d'honorer le contrat dont 80% sont déjà payés. Selon le "plan A", Paris pourrait revendre les navires à un pays qui ne fait pas partie de l'Otan et pour lequel les "normes russes ne sont pas un problème".

"Reste que la reprise des anciens BPC russes par un pays tiers ne serait diplomatiquement pas très aisé vis-à-vis de Moscou, tant pour la France que pour l'acheteur potentiel", estime le magazine.

Selon le "plan B", si aucune solution n'est t

Source : www.lappelafricain.com 
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